Le mandat :

Un mandat peut se limiter à quelques interventions ciblées, ou s’étendre à toutes les phases de planification, de l’avant-projet à la réalisation. Un accord initial avec le maître de l’ouvrage précise l’étendue des prestations. Leur qualité est semblable quel que soit la formule convenue, toutefois le résultat ou la maturité d’un projet est bien différent selon le temps alloué.

Sur la base de statistiques tenues depuis plus de 150 ans, la SIA (Société suisse des ingénieurs et architectes) a mis au point une méthode de calcul du temps nécessaire pour accomplir toutes les prestations en fonction de la difficulté du thème du projet. La pertinence des publications de la SIA dans le domaine de la construction est largement reconnue et sert de base à la justice.

L’architecte par son mandat représente le maître de l’ouvrage vis-à-vis de tiers (administration, financiers, artisans et fournisseurs). L’inverse n’est pas vrai, l’architecte ne représente pas les tiers vis-à-vis du maître de l’ouvrage. Par son rôle de « chef d’orchestre » des intervenants, il ne peut en aucun cas être tenu responsable des manquements de tiers.

Le projet :

Le développement d’un projet architectural est similaire à celui d’une sculpture ; le bloc de marbre est sculpté par phases successives allant du dégrossissage à l’affinage. Le maître de l’ouvrage est appelé a valider chaque phases de développement du projet.

Chaque projet se résume à trois axes d’influences, à savoir : la qualité, les coûts et les délais. Le premier est le seul à perdurer dans le temps.

La qualité :          En priorité il s’agit de la pertinence du volume projeté dans son environnement, de l’enchainement des espaces et de leur qualité volumétrique, de l’organisation interne rationnelle des fonctions, de la gestion de la lumière naturelle, d’une structure statique efficace et finalement d’une justesse des textures et couleurs des matériaux.

Les coûts :           Par notre expérience, nous disposons d’une bonne connaissance des prix pratiqués par les entreprises locales. Toutefois le marché peut fortement influencer ces références, ce qui rend délicat toute estimation. Les estimations des coûts suivent les phases de développement du projet ; au départ l’amplitude de l’estimation ou la marge de précision peut varier de +/- 20% car beaucoup de paramètres restent à définir. Cette marge se réduit avec les phases successives à +/- 10% puis +/- 5% pour aboutir au décompte final avec l’amplitude 0% !

Les délais :          Des trois axes, c’est le plus tributaire des tiers ; en effet en amont il peut être fortement influencé par des choix stratégiques, puis des démarches administratives incluant l’action éventuelle des voisins. Par la suite, les saisons, l’accès au chantier et le contexte local peuvent être déterminants. Finalement la collaboration des différents intervenants est importante pour atteindre l’efficience. Les délais suivent la même logique de développement qui s’étend de l’approximation jusqu’au précis.